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J’ai voulu me suicider plusieurs fois mais je n’ai pas eu assez de courage pour aller jusqu’au bout. Je me suis poser une lame de rasoir sur le poignet je me suis juste égratignée. J’ai pris une plaquette de comprimés que j’ai dilué dans un jus ça m’a juste rendu nauséeuse toute la journée. Un jour de pluie j’étais sur le pont qui relie cette maudite ville au reste du monde. Je voyais les eaux noires du fleuve agitées bruyantes. J’ai même eu l’impression qu’elles m’appelaient. Mes vêtements étaient trempés par la pluie mais je ne le ressentais pas. Même les bourrasques du vent qui rabattaient mes cheveux sur le visage je ne ressentais rien. Je ne voyais que les eaux dans lesquelles j’allais bientôt flotter. Je n’ai jamais su comment ça s’est produit mais je n’ai pas pu sauter. Deux bras puissants ont arrêtés mon geste. Il m’a ramené à la route près de ma voiture que j’ai laissée garé en plein milieu de la route. Il me parlait mais je ne l’écoutais pas je regardais juste le visage de celui qui m’a empêché de sauter de mettre fin à ma vie. Mes suicides non mes tentatives de suicides ne sont pas préméditées c’est juste que lorsque je ne peux plus supporter le fait de me regarder dans la glace de vivre tout simplement je ressens cette envie ce besoin de mettre de mettre fin à ma vie. J’étais une étudiante je ne le suis plus. J’ai arrêté mes études mais personnes chez moi ne le sais. J’ai peur de leur dire que l’enfant parfait mais pas aussi parfait que ça. M’assoir à côté de mon père qui s’est endetté pendant toute une vie pour me payer ces études et lui dire que j’ai tout arrêté je n’aurais pas cette force pas ce courage. Je pense à ma mère qui n’est pas allée plus loin que la classe de troisième lui dire que sa première de la classe ne peut pas poursuivre ces études m’est impossible. Je me sens sale et je suis venue passer les « vacances » de noël en famille. Quelle bonne blague. Tout mon semestre est foutu. Ma vie est foutue pour juste un soir non quelques minutes horribles de ma vie.

 J’ai eu la mention très bien au baccalauréat cela présageait déjà un destin fabuleux pour moi. Sortir de ma cambrousse pour devenir aussi quelqu’un sur qui il faut compter. Je n’ai jamais eu l’ambition de devenir quelqu’un de célèbre ou encore une haute personnalité je comptais juste faire ma petite révolution à moi mon petit bonhomme de chemin. Je pensais comme beaucoup ne partir de rien pour devenir quelqu’un mais j’ai tout fait faux. Je ne sais même pas ce que me réserve l’avenir. Aujourd’hui je suis juste une serveuse de café de la ville comme on en voit des milliers.

Merci pour votre lecture et pour que l'histoire puisse continuer l'auteur aimerais au moins 50 j'aime de votre part.