COMBLER VOS ENVIES DE LECTURE

La haine est un sentiment que j’ai appris à cultiver comme un fermier cultive ces champs. Ma plus grande qualité est la patience suivit de près par l’obstination qui frise une sorte de fixation. C’est pourquoi je prends soin de ce champ d’une manière presque maladive. Je laboure, j’enlève les mauvaises herbes, un peu d’insecticide contre tous les nuisibles qui se dressent sur mon chemin et parfois un peu de fumier ici et là ne peut faire que du bien. Pour moi la récompense ultime de tout cultivateur est au moment des récoltes. Contrairement au fermier je ne récolte ni fruits ni légumes je savoure une vengeance qui se joue comme une partition de musique. Comme on le dit souvent sans un accroc. Ma récolte est bonne lorsque ma vengeance cause le maximum de dégâts et elle est mauvaise lorsque tout s’achève par un pardon ou un accord entre les parties concernées. Je pense maintenant que le lecteur sait à peu près dans quelle disposition je me trouve envers celui que je considère comme mon prochain champ. Je la savoure déjà. Depuis ma naissance je ne m’étais jamais soucier des problèmes financiers. Je ne me posais jamais la question de savoir si ce que je voulais était trop cher ou hors de prix. Je voyais je prenais et papa payais la facture. Je n’ai jamais connu la valeur de l’argent puisque dans ma vie le manque n’existait pas. Il y en avait toujours trop à profusion. Ne me détester pas pour ce que je n’ai pas appris parce que le monde dans lequel j’évoluais ces questions ne se posaient pas. Mieux elles n’existaient pas. Je ne pensais pas que le fait d’avoir des bonnes et servantes des majors d’homme des gouvernantes était un privilège mais plutôt quelque chose de normal. C’était le contraire que je trouvais impossible.